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Petite conversation du jour
moi : Bon courage pour demain (Pas "bonjour", pas "comment vas-tu ?", directement "Bon courage pour demain"... il rentre à l'hôpital)
lui : Merci, M.. Je suis un peu anxieux
moi : je comprends, mais essaie quand même de te tranquilliser, l'anxiété n'arrangera rien
lui : bisous,je vais me coucher.Tant de sommeil et de forces à retrouver. (quoi ??? déjà !!!! hier 20h00, ce soir 21h30 !! Ce mec devait être marmotte dans une vie antérieure)
moi : (bon ben...) bonne nuit, bises
lui : Tu me retrouveras, mais là, ne suis que l'ombre de moi-même (Enfin ! Les mots que j'aurais aimé lire hier soir, au lieu de "je ne vaux pas la peine" qui n'engageait à rien de bon pour le futur)
moi : pas de problème (quand même pas envie d'être plus loquace, ça ne m'a rien valu hier soir)
lui : Bises, et on se fera un bon ciné bientôt (Yes ! de mieux en mieux)
moi : si tu veux, il y a toujours quelque chose à voir là bas, fais moi signe quand tu iras mieux (enthousiaste, mais sans en faire trop...)
lui : Oui. Bonne soirée
moi : merci, bye bye (merci de m'avoir répondu ce soir, même si j'aurais préféré que tu prennes l'initiative de cette petite conversation, même si j'aurais préféré que tu t'excuses un peu pour hier... mais au fond que me dois-tu ? on ne se connaît pas, je sais bien. On s'est rencontrés ici, sur le net, on s'est téléphoné, toujours de courtes conversations où tu parlais plus de toi que tu ne t'intéressais à moi, pourquoi je t'en demande autant ? Peut-être parce que tu promettais beaucoup)
Je suis en quête, quasi désespérée, de celui avec qui j'aimerais partager la deuxième moitié de ma vie. Certains d'entre vous l'ont peut-être déjà compris, d'autres l'apprendront ce soir. Alors je cherche, je cherche où je crois pouvoir les trouver, là où les désespérés dans mon style pensent pouvoir trouver, mais bien souvent je tombe sur plus désespéré encore. Dans ces grands supermarchés que sont les sites de rencontres chacun essaie de faire son marché, il y a les rayons à portée de main, trop facile, les rayons qu'on ne voit pas, faudrait se baisser et ceux qu'on a du mal à atteindre, sont trop hauts. Sur chacun des rayons des petites boites, avec des étiquettes, le contenu de la boite : taille, poids, signe, statut marital, religion, style de vie, hobbies, look... et j'en passe. La mienne doit être posée quelquepart. Certains contenus sont détaillés, d'autres ne le sont absolument pas, certains ont ajouté un message plus ou moins accrocheur, quelques mots ou des phrases interminables, souvent ils parlent de solitude, de souhait de vie à deux, de bonheur, de pleinitude, d'extase, de folie, mais aussi de mal vivre, de mal être, de tristesse... Rares sont ceux qui m'interpellent vraiment. Pourtant certains y sont parvenus, sans être parfaitement idéaux, du moins ont-ils a priori, sur le papier, les qualités requises, en tout cas celles qui me semblent le plus se rapprocher de mes envies.
R. fait partie de ceux-là. Qui plus est sa photo est accrocheuse. Nous sommes rentrés en contact. A une exception près, c'est toujours moi qui ait fait la démarche de le contacter. Pourtant je suis toujours restée un peu sur ma faim à l'issue de chacune de nos petites conversations. J'aurais aimé qu'il me propose rapidement un rendez-vous, au lieu de cela les choses trainent. Hier il m'apprend qu'il a des soucis de santé. Il semble déprimé. Comment l'aider, moi qui ne suis rien pour lui ? Il est énnervé, me repousse, décourage mon envie d'aller plus loin... je résiste. Ce soir je tente une fois encore ma chance... La suite au prochain épisode.
J'ai encore tellement de choses à raconter sur ces gens que j'ai approchés, rencontrés parfois, aimés d'autre fois, ou cru aimer, avec qui surtout j'ai dialogué.
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