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mirae
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24 mai 2006

Standing ovation

Je ne sais pas trop parler pour ne rien dire... Attention, ceci n'est en rien une critique à l'encontre de vous qui publiez chaque jour, vous dont j'admire cette régularité d'écriture que je n'ai pas, vous que je me fais un plaisir de lire quotidiennement, vous dont je suis déçue de ne pas trouver les écrits quand vous "sautez" un jour... que la chose soit claire, aucune critique de la sorte dans mon propos ici !... Je disais donc qu'il me fallait un moteur, quel qu'il soit, pour venir ici poser quelques lignes qui souvent viennent sans que j'ai à y réfléchir. "J'y mets mes joies, j'y mets mes peines", en tout cas j'y mets ce qui me touche d'une façon ou d'une autre.

Et hier soir j'ai été touchée par ce que j'ai vu. J'ai assisté à un concert hors norme. Un pianiste nommé Gonzales, encore un à ne surtout pas rater s'il vient par chez vous. Là où ça aurait pu être ennuyeux... je me méfie des solistes... j'ai vu un personnage extravagant, un drôle de personnage, un pianiste atypique. Le rideau s'est ouvert sur lui au piano, vouté, presque le nez sur son clavier, il porte une blouse blanche dont il nous expliquera plus tard que c'est une blouse de chimiste, parce qu'il aime faire des expériences sur son piano, il porte des gants blancs et il joue en charantaises ou en tout cas ça y ressemble beaucoup. Ce canadien d'origine n'est pas un clown quoiqu'il en paraisse, c'est un excellent pianiste qui nous emmène dans ses délires qu'on croirait à la limite de l'improvisation pendant toute la durée du concert, revisitant des airs connus, classiques, variétés, jazz. Il nous explique au passage pourquoi il préfère les accords majeurs aux accords mineurs, démonstration à l'appui. Il se fait accompagner par la salle qui fredonne ou qui siffle. Et quand il joue... j'étais au premier rang, je ne voyais que ça.... quand il joue son visage exprime ce que le piano exprime, grimaçant et complètement penché sur son clavier quand il allait vers les aigus, visage ouvert et se redressant quand ses mains venaient frapper les touches des sons graves. L'instrument était un peu comme le prolongement de son corps et son corps et son visage disaient ce que le piano rendait sous ses doigts fluides ou plus durs sur les touches du clavier.

Il avait invité pour ce concert deux artistes : Feist et Jamie Lidell. J'avais déjà apprécié Feist en concert, j'ai apprécié de la revoir là. Je ne connaissais pas Jamie Lidell que j'ai découvert hier soir, voix jazz qui se s'accordait parfaitement au piano délirant de Gonzales.

Standing ovation à l'issue du concert, on en redemandait.

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Commentaires
M
Et bien il gagne vraiment à être connu !
S
Feist, j'ai entendu qq morceaux que j'aime beaucoup...quant au pianiste, je suis comme tous les autres : je ne le connais pas !
M
Oui Phil, je suis à 100 % provinciale. Cela a l'air de te surprendre, c'est parce que tu n'as pas ce genre de concert du côté de chez toi ?
P
Tu es provinciale ? Je te croyais francilienne...
B
Ah, ces provinciaux, quelle chance! On n'a pas tout ça à Paris... :-)<br /> Je ne connais pas ce pianiste mais je guetterai son nom sur les affiches.
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