Bill est parti
... Et de lui ne reste que cette petite boite verte posée sur le bureau sur lequel quelqu'un a écrit son prénom et un grand cahier aux couleurs pastels sur lequel chacun peut écrire son émotion. Il ne le lira jamais. Il est parti si vite, on l'a si peu connu, juste assez en fait pour qu'on se souvienne de ce grand type amoureux des chevaux, intransigeant pour ceux qui les malmenaient.
Je me souviens de ce dimanche sur une plage d'ici, je me souviens de son cheval, son grand cheval à l'allure lourde que pourtant il faisait galoper dans les dunes. J'ai gardé cette image dans ma mémoire. Je me souviens de son sourire. Je me souviens de sa patience et de son envie de nous faire partager sa passion à fond.
Nath a pleuré. Cath a eu un sourire triste. Marc et Hélène ont exprimé une mou fataliste. La maladie l'a emporté aussi sûrement, aussi rapidement qu'elle peut emporter ceux qui sont trop jeune pour l'accepter, qui ne s'y résignent pas, qu'elle envahit malgré tout, qu'elle détruit, qu'elle anéantit... Saloperie de cancer !