Jour de pluie
Jour de pluie et soleil de minuit, et une larme rouge qui tombe dans le café noir.
Il fait nuit à midi, de toute façon il n'est plus midi. Midi, c'est où ? Un chiffre gravé dans la mémoire des temps.
Les perles d'un collier qui s'éparpillent, rouges, noires. Le temps est blanc, sa pâleur m'asphyxie.
Globules blancs, globules rouges, c'est l'aliénation, c'est l'accident. Un grand trait rouge coule sur un cuir noir.
Au niveau de la mort le temps n'existe plus. C'est l'instant passant, fuyant. Un regard fixe, fixé en noir et en blanc avec un grand trait rouge qui coule goutte à goutte et la tasse qui déborde sous le flot des larmes.
La pluie pour tout effacer. Chanson tristesse, clownerie en larmes et folie noire.
Écrit dans un bar l'aprés-midi du 20 octobre 1983
Quel genre d'évènement m'a inspiré cet écrit ?
Je ne m'en souviens pas, je me souviens seulement d'avoir écrit ça sans une rature