Que voulais-tu ?

Et toi Farid ? Pourquoi ce coup de téléphone à 22h30 l'autre soir ? Pour ne rien me dire au bout du compte, pour me parler de voiture... qu'est ce que j'en ai à faire de ta belle voiture que tu paies très cher ?

Je sais que je t'ai déstabilisé en te disant que je n'étais pas seule ce soir là... c'était faux, mais je ne voulais pas te voir. Je ne veux pas savoir ce que tu t'es mis en tête, je veux juste que tu saches que tu ne trouveras rien chez moi à prendre. Ma fausse excuse m'a permis d'abréger la conversation et je ne t'ai pas demandé ce qui n'allait pas, forcément quelquechose n'allait pas ce soir là pour toi. Mais je ne voulais pas que tu me dises des choses que je ne voulais, que je ne veux pas entendre.

Un jour tu as cru que je te tournais autour. La vérité c'est que ça n'a jamais été le cas, saches le. Ce soir là j'avais juste envie de m'amuser un peu, d'être bien dans ma peau comme les autres et avec toi je suis à l'aise parce que ma relation à toi est vierge de tout désir, mais tu y as vu autrechose, autrechose que tu m'as révélé plusieurs années plus tard. Evidemment on est jamais insensible à une déclaration, même après coup, même si le désir n'est pas partagé, il y a quelquechose de flatteur là dedans, mais il y a aussi quelquechose de destructeur parce qu'elle a cassé la complicité que nous avions, parce que depuis je me méfie de toi, de tes approches, de tes mots, parce que depuis j'ai la nette impression que tout ça cache un sentiment, un sentiment que tu caches bien mal.